Le premier facteur discriminant est lié à l'âge : 88% des demandeurs d'emploi estiment qu'être âgé de plus de 55 ans accroit le risque de discrimination à l'embauche.
Les autres facteurs perçus ensuite comme les plus discriminants (après l'âge), sont : le fait d'être enceinte (85%), le style (81%) ou l'obésité (75%).
Sont aussi cités, comme un frein pour l'accès à l'emploi, le handicap visible (77%) ou invisible (68%) et, pour environ 6 personnes sur 10, le fait d'avoir un nom à consonance étrangère, une autre nationalité ou un accent étrange
Les deux tiers des victimes d'origine étrangère (64%) déclarent aussi que la discrimination était fondée sur leur origine, soit trois fois plus qu'au sein de l'échantillon global (20%), où l'âge est le premier critère cité. Ils mentionnent également plus souvent les convictions religieuses (32% contre 6%) et le lieu de résidence (21% contre 16%)
À la suite d'une discrimination à l'embauche, un peu plus de 4 personnes sur 10 ont abandonné leur recherche d'emploi (43%). Seuls 15% ont entrepris des démarches pour faire reconnaître la discrimination
Globalement, plus de 8 demandeurs d'emplois sur 10 (85%) jugent que le risque de discrimination à l'embauche est accru par le contexte de crise économique et de chômage.
L'enquête sur la perception des discriminations dans l'emploi, réalisée pour le Défenseur des droits et l'Organisation internationale du travail (OIT), montre que 34% des demandeurs d'emploi estiment avoir été discriminés dans le cadre de leur recherche d'emploi, 19% de façon répétée.
L'inégalité de traitement a lieu au moment de la réception du CV et de son examen (54%, + 26 points), lors de l'entretien d'embauche (74%, +10 points par rapport aux autres demandeurs d'emploi) ou encore pour accéder à une formation (42%, + 21 points)
Dans le domaine du racisme
Au total, 2 032 actes et menaces racistes, antisémites et antimusulmans ont ainsi été enregistrées l'an dernier, selon les chiffres communiqués par la Dilcra (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme et l'antisémitisme), qui prolongent ceux publiés dans Libération il y a une semaine.
C'est ainsi «la première fois que l'on franchit la barre des 2 000» actes recensés, a souligné le responsable de la Dilcra, Gilles Clavreul, en parlant de «défi pour toute la société française». Ainsi, la violence antisémite se maintient, avec 806 actes et menaces recensés, tandis que les actes antimusulmans ont triplé (+223%), pour atteindre 429 au total.
Le nombre de signalements d'actes homophobes, pour rappel, a énormément augmenté depuis le vote de la loi Taubira ouvrant le mariage aux couples de même sexe. Malgré tout, les chiffres à partir 2014 jusqu'à aujourd'hui sont moins catastrophiques que ceux de toute l'année 2013, mais ils démontrent malgré tout l'« enracinement » de l'homophobie en France.
Le chiffre des agressions homophobes depuis 2014 reste encore inquiétant.
On note également depuis 2014 de grands nombres de signalements de comportements homophobes, beaucoup d'injures, mais également un grand nombre de rejet et de harcèlements.
Enfin, pour finir, Internet reste le principal lieu d'expression de l'homophobie
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